Tant Qu’Il Y Aura Des Cèdres – Pierre Jarawan

Titre : Tant Qu’Il Y Aura Des Cèdres

Auteur : Pierre Jarawan

Editeur : Le Livre de Poche

Nombre de pages : 566

Date de parution : 10/03/2021

4ème de parution : Après avoir fui le Liban, les parents de Samir se réfugient en Allemagne où ils fondent un foyer soudé autour de la personnalité solaire de Brahim, le père. Des années plus tard, ce dernier disparaît sans explications, pulvérisant leur bonheur. Samir a huit ans et cet abandon ouvre un gouffre qu’il ne parvient plus à refermer. Pour sortir de l’impasse, il n’a d’autre choix que de se lancer sur la piste du fantôme et se rend à Beyrouth, berceau des contes de son enfance, afin d’y dénicher les indices disséminés à l’ombre des cèdres.

Critique :

Premier livre de la sélection du mois de mars du Prix des Lecteurs 2021 du Livre de Poche. En recevant la sélection, ce roman m’a apparu tel un gros point gris dans ma perception du colis : autant dire qu’il ne me tentait pas vraiment. Pas autant que Rhapsodie Des Oubliés (qui lui me rebutait fortement avant même que je le lise), mais tout de même ; je n’avais pas hâte, mais me disais que ça pouvait être intéressant. Eh bien…

Dans ce roman, nous allons suivre Samir qui est un fils de réfugiés libanais qui se sont installés en Allemagne pour fuir la guerre. Même s’il n’a jamais mis les pieds au Liban car il est né en Allemagne, ses racines libanaises restent profondément ancrées en lui. Alors qu’il a 8 ans, son père disparaît. Samir commencera alors un long voyage jusqu’au cœur de ses racines : à la recherche du pays de ses ancêtres, mais aussi de lui-même.

Comment dire que ce roman fut une épreuve sans dire que ce roman fut une épreuve ? Je n’en sais rien, mais il fut une telle épreuve que, jour après jour, je tournais les pages de ce bouquin avec un doux sentiment d’ennui mélangé à de la fuite (sauf que ce n’est pas ce roman qui me faisait fuir mon monde en direction du Liban, mais j’avais une envie de fuir ce-dit roman).

Ce roman n’est pas tout noir à mes yeux. Il a des points positifs qui méritent tout de même d’être relevés. L’écriture est belle, c’est un fait : c’est fluide. Et j’ai beaucoup aimé des thématiques de ce livre : l’histoire du Liban, l’immigration. L’abandon. Mais ces sujets sont intéressants mais parfois un peu longs, très scolaires et amenés de manière peu habile, sans aucune transition.

Le gros point du récit est le lien qu’il porte au Liban. On sent que l’auteur à des origines libanaises, il décrit ce pays avec beaucoup de détails et d’amour. On sent aussi qu’il a effectué beaucoup de recherches car le récit, et surtout les passages sur la guerre, sont très détaillés et très bien travaillés. Ça m’a permis, en dehors de l’histoire en elle-même, d’en apprendre plus sur cette guerre que finalement, je ne connaissais pas. On sent que l’auteur s’est inspiré de son vécu, l’histoire est d’autant plus touchante.

La construction est également plaisante : l’idée que les contes racontés à Samir par son père cachaient une part de vérité. Mais je me suis vite lassé de ces passages. Certes ils ont leur importance mais il faut longtemps pour s’en apercevoir. C’est parfois confus.

Et autre point insupportable de ce roman… A bien des reprises j’ai eu envie de REVEILLER Samir pour le sortir de sa torpeur ! Je le trouvais trop rêveur, pas assez offensif, et beaucoup trop pacifique ! Je me disais qu’il fallait qu’il se réveille parce qu’il avait l’allure mentale d’une huitre.

Enfin bref, ce roman fut très loin d’être un coup de cœur. J’ai appris des choses, mais la chose la plus intéressante de ce livre reste la frise chronologique à la fin du livre… Je ne m’attendais à rien de cette histoire, mais j’en fus tout de même déçu.

Citations :

« Les poètes ont parfois le don d’exprimer de façon complexe les choses les plus simples. »

« C’est le Liban. Personne n’a envie d’en partir. »

« Il existe deux sortes de sentiments qu’on peut associer au mot départ. Un départ peut être triste, car ce qu’on quitte est trop précieux et important pour qu’on ne le regrette pas. Et un départ peut être joyeux, car ce qui vous attend est une promesse si radieuse qu’elle n’éveille pas la tristesse mais une joie anticipée. »

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