Clamp School Detectives – CLAMP

Titre : Clamp School Detectives

Auteures : CLAMP

Nombre de tomes : 3

Moyenne des notes : 16/20

Editeur : Pika Edition

Genre : manga

Sous-genre(s) : shojo // enquête // comédie // romance

Mise en situation : La CLAMP School est un ensemble scolaire comprenant une maternelle, une école primaire, un collège, un lycée, et une université. Il s’agit d’une petite ville en tant que telle, presque indépendante du reste du Japon. Au sein de la primaire, une association d’élèves a été montée avec, en son sein, trois étudiants des plus brillants : Nokoru, Suô et Akira. Ces trois garçons vont monter ensemble un bureau de détectives privés, et vont s’occuper de résoudre des affaires afin de venir aux femmes en détresse à l’intérieur de l’immense campus

CET ARTICLE PARLE D’UNE SAGA ENTIERE, MAIS NE CONTIENT AUCUN SPOIL A PROPOS DE CELLE-CI.

Critique :

Après avoir terminé la première série des CLAMP dans l’univers de la CLAMP School – j’ai nommé Le Voleur Aux Cent Visages –, j’ai débuté celle-ci, dans le même cadre. Je pense que je n’aurais sûrement pas dû faire cela… Outre le petit plaisir que de retrouver Akira Ijûïn, personnage principal de l’œuvre précédente, j’ai pu le découvrir aux côtés de quelques-uns de ses amis. Nous pourrons découvrir, dans cette petite trilogie, Suô Takamura, secrétaire de l’association, jeune garçon précautionneux et réservé – voire blasé, souvent –, ainsi que Nokoru Imonoyama, président de cette fameuse association. Découvrir ces trois petits personnages ensemble m’a permis de me rendre compte d’une très grande diversité caractérielle au sein de cette association. Akira, petit benêt qui semble donner de son mieux, mais qui est toujours pris au dépourvu par la tournure des événements, m’aura fait rire de bon cœur. Suô, lui, est assez étrange : toujours à l’écart, il met en garde, répare les bêtises de ses deux compagnons de voyage (bêtises par l’enfance de l’un et la prétention extrême de l’autre). Enfin, Nokoru qui, lui, est le rayon de soleil du manga – bien qu’un rayon tellement éclaircissant qu’il en fait mal à la tête ! C’est un petit prétentieux, un Don Juan invétéré, un chevalier servant… Je manque de qualificatifs pour le décrire, mais comprenez la veine. Ce personnage est attendrissant et « follement » amusant, bien que faisant lever les yeux au ciel toutes les 5 pages. Suivre ces trois personnages dans leurs aventures m’a fait sourire à des moments, mais m’a également fait souffrir par la légèreté diffuse et assommante. Elle est la même que dans Le Voleur, sauf que dans cette série, il n’y a pas d’aspect philosophique, sous aucune forme à vrai dire. Alors, sans le prétexte réflexif, cette série n’est-elle qu’un ensemble d’historiette ? Oui, sans aucune discussion possible. Il y a dans ces trois volumes une historicité du recueil de petites nouvelles amusantes qui a fait rapidement perdre tout l’intérêt que j’avais en cette série. D’habitude, j’attends d’avoir tous les tomes d’une série de CLAMP pour pouvoir la lire d’une traite sans m’y perdre, mais ici j’aurais tout simplement pu mettre dix ans d’écart entre la lecture de chaque tome que cela n’aurait aucunement changé ma compréhension. Je dis beaucoup de mal de cette trilogie, pour l’instant, j’ai l’impression, mais pourtant je peux dire qu’elle m’a assez plu ! Je crois plus que Le Voleur, de plus. Je ne sais pas pourquoi, mais il y avait un degré absolument romanesque et dramatique aux comportements des adolescents – surtout de Nokoru – qui, peut-être, aura su me charmer, à force de répétition et de connaissance.

Un encart sur le baroque et l’hyper-détail des dessins des CLAMP ne sera pas à spécifier, c’est récurrent et toujours aussi beau.

Cette succession de maigres aventures de ces trois adolescents aux comportement éparses est, je trouve, une bonne série, courte de surcroit, qui fait plaisir autant que sourire. Cependant, ne nous mentons pas, elle est très loin d’arriver à la cheville de leurs séries plus sérieuses. C’était bien assez pour ce qu’elle devait transmettre – les émotions d’un shojo aux personnages hauts en couleurs, dont un Don Juan enflammé brillant –, mais assurément pas assez pour me satisfaire pleinement.