L’Abattoir De Verre – J. M. Coetzee

Titre : L’Abattoir De Verre

Auteur : J.M. Coetzee

Note : 12/20

Editeur : Points

Genre : nouvelles

Mise en situation : Par une succession de sept courtes nouvelles, nous explorons la vieillesse féminine, le statut de l’âgisme, le regard porté et la réception chez la femme.

Critique :

L’auteur livre ici un texte intéressant : il s’agit factuellement d’un recueil de nouvelles, car elles sont toutes lisibles dans le désordre, dans le fait, mais tout tourne autour d’un même personnage, Elisabeth Costello, que l’on suit au fur et à mesure de l’avancée de son processus de vieillissement. Dit comme ça – « processus de vieillissement » –, on dirait que je parle d’un robot, ou d’un processus fictif sous couvert d’étrange, mais il s’agit bien du phénomène naturel ; en réalité, ici, il m’a semblé si décortiqué, si approché et observé de près que j’en ai tiré comme une sorte d’étude à la fois anthropologique et phénoménologique. Je n’ai pas très bien pu saisir les particularités du personnage principal car je n’ai pas lu le texte d’origine d’où il fut tiré par l’auteur, mais j’ai au moins pu la suivre dans son vieillissement. Beaucoup de phases et d’évènements à décrypter : le manque du regard des autres quand on est une femme vieillissante, le cliché de l’exilée à la maison remplie de chats, la chirurgie esthétique, se sentir comme un morceau de viande avarié, l’exacerbation de la sensibilité… Tout un lexique et tout un champ d’application sensoriel très intéressant à la lecture. C’est une étude très surprenante et différente que l’on pourrait en lire à l’habitude concernant ce sujet. Comme j’ai pu le dire, ce sont certes des récits qui suivent un même personnage, mais on pourrait les lire dans le désordre que cela n’en changerait rien aux messages potentiels et multiples : c’est un format qui passe rarement avec moi, la nouvelle… Ici, certaines m’ont bien plu (comme « L’abattoir de verre », ou encore « Vanité » qui, malgré leur minceur, avaient des sujets tellement intéressants mis en corrélation avec la vieillesse qu’ils m’ont totalement aspiré), mais la plupart m’ont paru insipides… C’est assez dommage, mais je sais pertinemment que ce recueil sera rapidement oublié, comme beaucoup d’autres de nouvelles que j’ai lu, et ce malgré le fait que cet auteur rentre dans le cadre de mon objectif des nobelisés.

Un recueil sympathique qui fait passer au temps le temps d’une après-midi, mais qui s’arrêtera là. On aborde la vieillesse à différents échelons, selon différentes couvertures sociales et anthropologiques, des sujets difficiles dont il faut être averti. Certaines ont su me décrocher un petit intérêt, mais la majorité du livre m’a été insipide, malheureusement… J’aurais apprécié aimer ce texte.

Laisser un commentaire

Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer