La Porte – Magda Szabo

Titre : La Porte

Auteure : Magda Szabo

Note : 11/20

Editeur : Le Livre de Poche

Nombre de pages : 346

Date de parution originelle : 1987

Date de parution actuelle : 1er février 2017 4e de couverture : La Porte est une confession. La narratrice y retrace sa relation avec Emérence Szeredás, qui fut sa domestique pendant vingt ans. Tous les oppose : l’une est jeune, l’autre âgée ; l’une sait à peine lire, l’autre ne vit que par les mots ; l’une est forte tête mais d’une humilité rare, l’autre a l’orgueil de l’intellectuelle. Emérence revendique farouchement sa liberté, ses silences, sa solitude, et refuse à quiconque l’accès à son domicile. Quels secrets se cachent derrière la porte ?

Critique :

J’ai ce livre dans ma pile à lire depuis un long moment, j’étais assez positivement surpris de connaître le résumé de la 4e de couverture puisque celui-ci me tentait parfaitement. J’avais toujours très hâte de le lire, mais une force invisible m’en empêchait à chaque fois. A force de temps, j’ai fini par fantasmer le texte jusqu’à me l’imaginer, m’imaginer un style dont il aurait été écrit. Alors, quand je l’ai ouvert, j’ai subi une réelle descente aux enfers.

Au sein de cette œuvre, nous suivons Magda, écrivaine qui n’a pas eu d’enfant, et sa gouvernante Emérence, femme âgée au comportement étrange, vivent une relation presque amicale qui se forme peu à peu. Emérence est un personnage fort de ses convictions, loin de tout dogme religieux ou idéologique, loin des convenances et des idées reçues. Son histoire nous est livrée avec parcimonie et patience ; elle fait écho aux grands événements du XXe siècle en Hongrie et dans le monde.

Je ne dirai pas grand-chose de ce texte, car je n’en pense pas plus, et je ne l’ai pas du tout apprécié, me menaçant de l’abandonner à chaque chapitre.

La narration de ce texte est très particulière puisqu’il s’agit d’une succession de phrases à la première personne, un flot de pensée de la narratrice, qui nous parle de peu de choses venant d’elle spécifiquement. Nous nous concentrons sur la veine du roman : Emérence. Cette diction qu’emploie Magda Szabo modifie la conceptualisation du roman jusqu’à l’en faire rapprocher d’une sorte de témoignage de son personnage principal. Nous lisons un grand témoignage fictif sur cette femme de ménage très étrange.

Le personnage d’Emérence, personnage principal de l’œuvre, m’a laissé d’un désarroi profond. Elle est l’attrait principal de ce roman, et pourtant je n’en ai pas compris la sensibilité, je me suis senti profondément délaissé face à elle. Elle est froide, apathique, et violente. Je me souviens tout particulièrement d’une scène où elle violente un chien juste pour lui apprendre une leçon, ou bien pour le reprendre ; il s’agit d’une scène dont je n’ai pas compris l’utilité et qui m’a semblé de trop. Enfin…tout tourne autour d’elle, elle impose ses règles alors qu’elle n’est que domestique, elle prend le dessus sur ses propres patrons et les rends presque asservis face à ses avertissements. Je n’ai pas aimé des desseins, je n’ai pas apprécié le mystère ambiant autour de sa personne et de son monde.

Je m’arrête là pour parler de ce texte. Je n’ai pas du tout aimé ce roman qui m’a semblé creux. Des effets de style qui, à mes oreilles, ont résonné faussement. Tout avait l’air recherché, pourtant, mais il y avait un manque de naturel certain. Et puis le personnage principal du texte, Emérence, fut le point noir de ma lecture : un personnage cruel et vide dont tout tourne autour, mais dont rien ne m’a touché.

Laisser un commentaire

Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer