It – Catherine Grive

Titre : It

Auteure : Christine Grive

Note : 5/20

Editeur : Gallimard Jeunesse (collection Scripto)

Nombre de pages : 183

Date de parution : 23 mai 2019

4ème de couverture : « Au collège, on m’appelle « it » et le genre neutre du pronom anglais me va bien. Ce qui ne me va pas, c’est mon corps de fille sous la douche, dans le miroir… Car je sais que je suis un garçon. » Quand une jeune fille de quatorze ans trouve le courage et les mots pour dire à sa famille qu’elle se sent mal dans son genre.

Critique :

Bon…je suis au regret de vous annoncer d’entrée de jeu que cette chronique va être déchirante de violence envers son roman attitré, puisque je l’ai réellement détesté pour un nombre conséquent de points regrettables. Ainsi, je vous propose de bien vouloir commencer, car nous avons bien des choses à nous dire concernant It de Catherine Grive.

Pour faire une mise en situation sérieuse, je pourrais dire que dans ce roman, nous allons suivre le personnage de Jo, un personnage transgenre qui se découvre, apprend à se connaître et souhaite au font de lui se faire connaître réellement à son entourage, mais c’est un incendie qui va être élément déclencheur de ces révélations et remises en question.

Mais je vous dois de faire une réelle mise en situation, qui représente la réalité de ce livre. Dans ce roman, nous allons suivre le personnage de Jo, un personnage transgenre qui se découvre et qui souhaite être le point central du roman. Mais voilà le problème : un incendie va lui voler la vedette et nous ne parlerons que de lui, sans penser à Jo, qui passera absolument en second plan, et qui rend ainsi la 4ème de couverture totalement hors-sujet.

Ce roman a un très gros problème avec son histoire, comme nous avons pu le comprendre depuis le paragraphe dernier. Là où, sur le papier, on nous avait promis un roman jeunesse/adolescent (puisque c’est la même chose) sur la transidentité, qui était censé traiter de sujets difficiles, surement pour les introduire auprès de la jeune populace. Mais nous nous retrouvons avec un roman qui ne se préoccupe que d’une seule chose : l’incendie. Il passe avant tout, on ne pense qu’à lui durant tout le roman. Déjà que le texte n’est pas bien épais, le sujet de la transidentité n’est quasiment pas abordé : on finit par en entendre parler dans les 30 dernières pages – et je ne plaisante pas du tout. Nous avons donc un gros problème de gestion de l’histoire dans ce roman grossier et mensonger.

Nous avions déjà un bien gros problème sur la gestion de l’histoire qui invisibilise le sujet qui était censé être principal au roman ; mais nous avons un immense problème concernant le sujet du roman. La transidentité. Je trouve bon l’idée d’en faire un roman jeunesse/ado, vraiment, mais pour cela, il faudrait qu’il soit bien traité ! J’ai trouvé un manque d’informations PITTOYABLE en ce texte que je ne peux pas même définir comme un roman vu le torchon qu’il est ! Je suis sûrement difficile dans mes mots, mais je ne comprends réellement pas comment un tel récit a pu être publié ! Le thème avait un bon fond, mais il fut éclipsé par des détails non travaillés qui m’ont arraché un petit peu plus de mon âme pour chaque page lue.

Je suis bien désolé, mais il n’y a que la vérité qui blesse : ce roman n’est pas travaillé, et n’aurait jamais du voir le jour. Le personnage principal – garçon transgenre – que l’on nomme durant TOUT le roman avec son deadname (nom de naissance abandonné pour un autre en raccord avec son genre) ?! Je suis désolé, mais un effort aurait pu être fait ! On aurait pu faire en sorte que les personnages qui ne sont pas au courant de sa transidentité l’appellent peut-être ainsi, mais le personnage principal se nomme LUI-MÊME avec son deadname ???!! Je suis désolé mais non. Ensuite, les élèves de l’école du personnage principal l’appellent par le pronom neutre anglais parce qu’ils ne savent pas si c’est un garçon ou une fille…je trouve le concept étrange mais pourquoi pas, à la limite, mais ils l’appellent par ‘IT’ ?! Le pronom neutre pour les OBJETS ?! Mais ce n’est pas possible ! A chaque fois que je voyais ce mot – ‘IT’ – je le remplaçait automatiquement par le vrai pronom neutre adapté pour les humains ! ‘THEY’ ! Je suis désolé, mais cela ne passe pas. Ce roman n’est absolument pas travaillé, je me demande ce que l’auteure avait dans la tête pour écrire un roman avec de telles injures aux transidentités sans même le vouloir !

Je rappelle juste, avant de conclure, le concept de mon système de notation. Je ne mets jamais au grand jamais de notes en dessous de 10/20, pour un livre que je n’ai pas même aimé, ou bien que j’ai abandonné : la note sera de 10/20 minimum car j’estime qu’il y a eu un travail derrière – venant d’auteur.e.s, d’éditeur.trice.s, et d’autres personnes. Mais je mets une note inférieure à 10/20 si j’estime que le livre est problématique : plus la note est basse, plus j’estime ce livre dangereux, et plus je regrette de l’avoir lu. Ici, je lui mets la note drastique qu’est 5/20 car malgré le torchon qu’est ce livre – et je pèse mes mots – des gens ont édité ce livre (décision que je mets en doute), et que l’auteure a AU MOINS eu l’initiative de faire un roman sur la transidentité, ce qui est rare dans ce type de littérature. Mais c’est bien le seul point positif sortant de ce bouquin.

Bref, avis cinglant pour un roman affreux, vous m’en voyez désolé mais j’ai été dépassé par cette…chose. Ce roman est un torchon, il ne mérite réellement pas d’atterrir dans des mains de lecteurs. Transphobe sans le vouloir, je trouve ce fait gênant pour un roman qui faisait la promesse de traiter ce sujet correctement. Un deadname cité durant l’intégralité du roman, des détails entachant le sujet transidentitaire ; et le sujet n’est abordé que dans les 30 putain de dernières pages ! Gravissime !

Un avis sur « It – Catherine Grive »

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